Danser en petite culotte !

Blog girly à moustaches


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Des nouvelles!

Je me débats avec ma vision de la cosmétique depuis un moment maintenant. Elle était tellement claire pendant si longtemps, et puis je me suis comme perdue en explorant et tombant sur toutes ces évidences que je m’étais trompée et avais été trompée sur tellement de choses.
Depuis, parfois j’ai envie d’y revenir et parfois de juste tout abandonner. Je crois que j’ai peur que ça puisse prendre autant de place dans ma vie que ça n’en avait avant. Ca, c’est sûr, ce n’est plus une option. Je crois que j’ai aussi peur que ça puisse me décevoir, me faire mal autant. Mais ça, la psy en moi sait que ce n’est pas rationnel.
Cette fenêtre ouverte sur ce que les vrais pro font, m’a mise face à ce que je soupçonnais mais refusais d’accepter depuis quelques mois à cette époque : la cosmétique comme elle m’était présentée n’a pas la capacité de tenir les promesses qu’elle m’avait faites. La frustration associée au désarroi, c’était juste trop pour moi à cette époque je crois.
Depuis, encore une fois, je suis repassée par des “jeûnes cosmétiques” comme j’en ai tellement souvent faits. Des moments quasiment sans soins, sur d’assez longues périodes. Encore une fois, j’ai appris sur ma peau et mes cheveux en le faisant. Maintenant, j’arrive à nouveau à une période où j’ai besoin de plus, et j’ai acheté un pot de crème que je ne supporte pas bien mais qui aide pendant que je me prépare à revenir vers les soins visages.
Cela fait plusieurs mois que je refais aussi des masques pour les cheveux, assez basiques, que j’aime beaucoup et qui me font beaucoup de bien. Je me suis aussi préparée des “kits” de masque pour le visage (Un mélange de poudres à mélanger avec un gel et un peu d’eau) et un gel exfoliant.
Je me rapproche doucement, je réapprivoise la bête, je me réapprivoise. Reste à décider comment DPC va changer. Surtout pour les cosmétiques, je sais déjà que je vais ajouter plein de choses, et je sais lesquelles. Je bosse sur le comment maintenant 😃
Une chose est sûre : je veux reprendre les bases. Réviser l’ancien, ajouter du nouveau, et élaguer, tellement tellement élaguer. Parce que la façon dont je cosmète n’est plus du tout reflétée par ce blog. Et j’ai envie de continuer de partager avec vous mon monde, et de découvrir ce que la cosmétique a à m’offrir qui me plaise, plutôt que me focaliser sur ce que je ne peux pas avoir.
Et on va parler créativité (qu’est-ce que c’est, comment ça s’attrape, comment ça se cultive, exemples à foison à l’appui) par ici, parce que ça fait plusieurs années que j’ai appris à créer plein d’autres choses (IG) et DPC ne serait pas DPC sans représenter plus de ce que j’aime. J’ai tellement de choses à partager avec vous… À très vite!


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Pourquoi je ne fais pas de la cosmétique mon métier?

Certains d’entre vous me l’ont demandé en lisant cet article

C’est vrai qu’il y a tellement de cosmétique sur DPC, et c’est une passion qui m’anime depuis si longtemps, que la question qui revient le plus souvent c’est « pourquoi tu n’en fais pas une activité, même partielle? »

D’abord, soyons clairs, pour moi, ce n’est ni parce qu’on adore faire quelque chose, ni parce qu’on le fait bien, qu’il est « logique » d’en faire une activité rémunérée! Ni parce qu’on adore quelque chose qu’il faut le faire à fond.

La cosmétique, seconde dans mon coeur

Le fait est que j’ai déjà une passion, bien plus ancienne et chère à mon coeur que la cosmétique : j’en ai déjà parlé ici et là, la cosmétique est une maîtresse sympa, mais c’est à la psychologie que je suis mariée. Et cette passion-là, pour le coup, je l’exerce et y suis pleinement engagée. Alors je ne sais plus qui a dit « faîtes ce que vous aimez et vous ne travaillerez plus un jour dans votre vie », mais il a sacrément exagéré le concept. Attention, ne me faîtes pas dire ce que je n’ai pas dit : j’ADORE mon job. J’éprouve énormément de gratitude d’avoir trouvé ma voie si tôt, et de me sentir toujours aussi passionnée, même après tant d’années, toujours apprendre, découvrir…

Pour autant, ça ne le rend pas dénué de contraintes, de frustrations, de déceptions… Donc je sais à juste titre que la passion donne à un métier du sens, profond, mais n’en fait ni un jeu, ni une sinécure.

Vis ma vie de chimiste cosmétique

Je dois avouer que l’idée d’être chimiste cosmétique semblait séduisante, surtout en freelance. Imaginer être payée pour formuler des cosmétiques, WOW ❤

J’ai bien sûr été claire sur l’aspect partiel que devait avoir cette activité. Hors de question d’arrêter la psycho pour ça, mais avec l’insistance de ma supérieure que je connaissais personnellement, j’ai fini par me lancer dans l’aventure, frileuse, pour voir.
Ce qui me rendait frileuse, c’était mes découvertes récentes.

Je ne suis pas arrivée vers la cosméto home-made dans un but « pro-naturel » comme certains le savent. Mes points de focus ont toujours été la créativité et la personnalisation.

Des rumeurs fondées… Et le début d’un grand amour

Bon, je me méfie de base des discours démagogues, qui font peur ou tapent sur un ennemi invisible pour vendre leur concept, leur blog etc… Mais tout de même! Apprendre que la cosmétique conventionnelle était une vaste fumisterie n’était cependant pas une grande surprise. J’ai trop testé de leurs produits pour ne pas douter de leur expertise. J’ai alors commencé à apprendre à faire mes propres produits. Par hasard, en cherchant une solution à ma peau mixte déshydratée super sensible à mille problèmes. En tombant sur un forum sur une fille qui le faisait aussi. J’ai adoré immédiatement le champ des possibles que j’avais devant moi. Que tous mes sens soient impliqués (hormis le goût :p). Que je puisse tout personnaliser.

Ensuite, j’ai une base très scientifique, et la grande majorité des peurs autour de la cosmétique ne sont pas les bonnes, elles sont erronées, puis colportées, donc encore plus erronées. Un peu comme d’autres légendes urbaines sur la cosmétique maison circulent. Ca m’effare de plus en plus de voir le taux de bêtises qui peuvent être dangereuses qui circulent.

Lorsque j’ai démarré la cosmeto HM, j’ai fini comme la plupart d’entre nous sur AZ. Et essayé un milliard de choses, mon Dieu quelle cata. Je ne me souviens pas avoir été satisfaite ou encore moins avoir envie de refaire une seule des formules que j’avais testées. Par contre, je sentais toujours le potentiel fou, j’y croyais, je me suis accrochée, j’ai appris plus.

Comme ceux qui me suivent le savent (ou peuvent juste lire mes articles dans l’ordre pour voir le changement), plus j’ai avancé plus j’ai trouvé d’incohérences dans beaucoup d’informations relayées sur Internet en Français. Je me suis même coupée 2 ans de la cosmétique maison tellement ça m’a rendue dingue que rien ne semblait avoir de sens une fois mis ensemble. Et puis j’ai eu besoin de me concentrer sur ma dernière année de Master, un sacré challenge, j’avais besoin de me recentrer.

Enfin des sources solides

Je suis allée chercher rapidement en Anglais une fois que j’ai repris mes recherches, et là, c’était aussi merveilleux que dévastateur : en gros, tout était à reprendre. J’ai changé énormément de choses. Trouvé des communautés anglophones où j’ai enfin pu trouver des infos cohérentes. Malheureusement complètement incompatibles avec celles que j’avais déjà…

Mais comme j’avais enfin une source plus sécure, je m’y suis remise à fond. Je ne comptais pas les heures. A tel point que le jour où j’ai rencontré de chimistes cosmétiques, je pouvais discuter avec eux et même leur donner de précieuses informations, c’était fou pour moi de réaliser que j’avais autant avancé. Une offre d’emploi? Vraiment, tout ça pour une discussion de forum? C’était définitivement très excitant.

Les mêmes problèmes partout, et d’autres

Pourtant, je me méfiais un peu également. Je n’ai vraiment pas aimé que la chimie cosmétique soit aussi détendue à l’idée de faire des produits qui ne sont pas si actifs que ça. Le frisson d’horreur en tombant sur le titre d’un chapitre de formation professionnalisante que je feuilletais à l’époque : « L’histoire à raconter au consommateur« , pour les actifs.

Oui, parce que soyons clairs : les actifs, pour la plupart, c’est basiquement du vent. Oui, ça compte aussi pour les nôtres. Non, les shops ne savent même pas forcément. Les distributeurs sont des magiciens du marketing, ils arrivent à vendre du vent même aux chimistes. Mais au final, la même déception encore et encore, ça ne marche pas 95% du temps, et généralement quand ça marche, ce sont des propriétés cosmétiques, ça ne traite pas, ça camoufle. Et alors ça, pour moi, qui me suis qualifiée pendant longtemps de « fille à actifs », vous vous en doutez, c’était vraiment un coup dur.

Mais comme je découvrais en même temps l’infini possibles des textures, au moins, je gardais mon amour de ces dernières années. J’ai pu créer des produits incroyables avec leurs ingrédients. De vrais faux produits conventionnels, mais avec mes ingrédients. En expérimentant tous ces produits pendant une bonne année, une autre chose était claire : nous ne pouvons pas reproduire leurs textures sans leurs ingrédients. La différence est juste énorme et sans appel.

Au jour le jour, ce que ça a donné pour moi

Bref, tout ça était plus que décevant, mais le pire a été sur le terrain. L’impression d’être une technicienne, de n’avoir aucune place pour ma créativité. Avoir pour but de faire un produit pas cher. Pas génial, ou révolutionnaire, ou agréable, pas cher. Et puis avec ces produits dedans, même si ça n’a aucun intérêt autre que marketing. Et interdiction d’y mettre ceux-là, on veut une clientèle « pro-naturel ». Ah, mais on ne peut pas conserver ce que vous voulez y mettre… Comment peut-on conserver et toujours paraître « naturels »? Nausée. Et puis l’ennui, le networking, c’est déjà pas mon truc, mais alors dans ce domaine c’est du sport de compète pour moi. Quand par-dessus cela, j’ai commencé à devoir retarder une partie de mon vrai travail, et que les relations personnelles se sont détériorées quand j’ai voulu poser des limites (non, freelance ne veut pas dire que je travaille le week-end et/ou à 22h), c’est vite devenu ingérable.

Donc non, travailler dans ce qui nous passionne n’est franchement pas forcément une sinécure pour autant. 😉 Tout métier, tout engagement aussi profond demande toujours de gérer un lot de problèmes spécifiques, le but n’est pas de trouver le job qui n’en a pas à mon sens, mais celui de choisir son lot de problèmes rien qu’à soi.

J’aime tellement enseigner que je sais que je finirai un jour par faire quelque chose autour de la cosméto, mais pour le moment, cette expérience me suffira amplement :p

Pour le reste, j’ai définitivement choisi le lot de problèmes avec lequel j’ai envie de me bagarrer, et ce ne sont pas ceux de la cosmétique 🙂

Garder la cosmétique home-made en tant que loisir plutôt que d’y mettre la pression d’un revenu ou de contraintes me permet de l’aimer comme elle est, et d’en prendre le meilleur, ce que je préfère, sans rager de la savoir sujette à tant de mercantilisme et de manque de recherche. 

Voilà, prochain chapitre, pourquoi je ne serai plus testeuse et les gros points qui ont changé dans ma façon de cosméter 🙂


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Mon Bullet Journal

Aujourd’hui, j’inaugure l’une des nouvelles rubriques, on va parler Bullet Journal!

C’est quoi ça?

Je n’ai aucune envie de faire un post technique, il y en a plein qui font ça très bien, j’en partagerai prochainement 🙂

Mais pour la faire courte, le BuJo (le petit nom que lui donnent les initiés, je vous recommande ne pas utiliser BJ qui en Anglais est sacrément cochon, je vous laisse le lien de la définition ici :p ) est un système hyper basique pour s’organiser à court, moyen et long terme.

Vous verrez parfois sur le Net mentionné « une bande de créatives américaines » comme créatrices, il n’en est rien. Quelques instants sur Google et un clic vous amèneront sur le site officiel du créateur, un designer qui a cherché à créer le moyen le plus simple possible de s’organiser. Pendant des années il a changé le système, jusqu’à aboutir à la version que nous connaissons.

La rencontre

En ce moment, la folie BuJo semble prendre les Français.
Dans mon cas, comme toujours, c’est un concours de circonstances. Je suis psy, et le développement personnel est une part essentielle et importante de mon quotidien.

Pour m’aider dans ma démarche, cela fait 3 ans que je me fixe une intention principale pour l’année. De Septembre 2014 à Septembre 2015, c’était ma Brave year : l’année où j’ai appris à être plus courageuse, sortir de ma zone de confort.
De Septembre 2015 à Septembre 2016, c’était ma Creative year : l’année où j’ai vraiment commencé à explorer ma créativité, bien en dehors de ma zone de confort.
Ce mois-ci, j’ai entamé ma Self care year : l’année où j’apprends à prendre vraiment soin de moi.
Vous m’excuserez je l’espère l’Anglais, c’est ma langue quotidienne, et surtout c’est celle de ma libération, celle des livres qui m’ont permis de tant grandir et évoluer ces dernières années. Mais normalement je traduis tout 🙂

Le but de ses intentions est de me focaliser sur quelque chose qui m’importe vraiment, que j’aimerais développer au quotidien. Je m’interdis tout but concret, pour la simple et bonne raison que j’ai besoin de pouvoir me raccrocher à ces intentions quand ça va mal et qu’il faut y penser encore plus, se battre plus : je me verrais mal me dire pour me donner du courage quand ça va pas « allez, ça va aller, rappelle toi que tu voulais apprendre à faire 10mn d’exercice par jour » hahaha alors que « pense à prendre soin de toi », « peut-être que créer aiderait? », « souviens-toi que tu veux apprendre à être courageuse/résiliente… » aident déjà vachement plus 😀

Une organisation la moins stressante et la plus fun possible

Exit toute obligation/contrainte de mes objectifs à long terme, c’est au quotidien que je gère mes obligations et contraintes, pour moi, le futur n’a pas besoin d’être une future performance, où je me sentirais en échec chaque fois que je ne le fais pas.
Si mon objectif est d’apprendre à être courageuse, j’ai aussi le droit à l’erreur, de ne pas l’être parfois, savoir que je peux faire mieux demain, parce que j’apprends. Pour le dire autrement, pour moi un objectif annuel doit répondre à « Pourquoi je veux faire X/Y? Qu’est-ce que j’espère que ça m’apportera? », plutôt que « Qu’est-ce que je veux faire? », plus à court terme et limitant.

Je me permets de le préciser, parce que j’ai l’impression que comme en cosmétique maison, certains l’utilisent de façon à se mettre encore plus de pression et ressentir plus de stress, sans forcément le réaliser. Je trouve ça vraiment très dommage, d’autant plus que moi j’utilise mon Bujo pour apprendre à m’aimer plus, pas pour me fliquer et me stresser 😀

Du coup, tous mes ajouts et pratiques personnels ou toutes les inspirations que j’ai glanées ci et là n’ont été ajoutées et ne seront utilisées QUE si elles me semblent rentrer dans le cadre d’un développement personnel épanoui. D’ailleurs, je lierai certains articles à mon autre blog (professionnel pour le coup) en construction pour ceux que ça intéresse de comprendre le pourquoi du comment plus en profondeur. 🙂

Ce que mon Bullet Journal n’est pas

Je traîne depuis quelques semaines sur les différents groupes, dans un souci d’honnêteté, vous ne trouverez pas ici certaines choses, qui semblent plaire plus aux foules que ce que j’ai envie de partager, mais ne m’intéressent pas.
Notez que je ne juge personne, je vous explique juste comment MOI je vois le truc en utilisant ce qui semble être des repères pour le plus grand nombre. J’espère bien que chacun puisse trouver ce dont il a envie pour nourrir sa propre utilisation du BuJo.
Ce que DPC ne publiera pas :
* Comment vous ruiner dans une papèterie : j’ai commencé avec un carnet entamé que j’avais chez moi vu que c’était le 1er. Je n’ai qu’une collection très limitée de stylos, et encore, uniquement parce que je dessine donc avais besoin de quelques couleurs et tailles différentes. J’utilise des crayons et des feutres uniquement parce que je dessine donc les avais déjà. Je n’ai et ne veux garder qu’un carnet. J’ai quelques washi tapes, mais je suis vraiment une petite joueuse comparée aux collections qu’on voit sur Instagram ou les groupes Facebook 😮 Pour le matériel est complètement secondaire. Je pratique plein d’activités créatives et artistiques et apprends de plus en plus que je n’ai pas besoin de plein de gadgets très sympa mais peu utiles à terme.
* Comment je décore trop bien mon BuJo : mon BuJo me sert aussi d’art journal (journal créatif ou artistique? Je n’ai jamais entendu le mot en Français :)). Et je partagerai sûrement des pages décorées avec vous.
Ce que je veux dire par là, c’est que le système BuJo sert avant tout pour moi à s’organiser (c’est quand même le but unique du créateur! :p). Le décorer est pour moi juste la cerise artistique et fun sur le gâteau. Et si je voulais faire un journal pour passer des heures à y dessiner, j’aurais gardé mon simple art journal, sans me prendre la tête sur l’orga. Là, j’ai fait le contraire : je voulais apprendre à m’organiser d’une façon ludique et personnalisée.
Ma déco est donc minimale et optionnelle, si je n’ai pas le temps, je ne fais pas du tout et me concentre sur le contenu. J’aime aussi l’idée, que je découvre, de pages de garde, mais comme j’utilise vraiment BEAUCOUP mon BuJo (145 pages depuis le 20/7, je me fais un peu peur haha), impossible de les prévoir à l’avance, et puis je dois avouer que ça m’angoisserait de le faire en avance en plus, donc ce sera la veille pour le lendemain AU MIEUX les pages de garde ici (quand y en aura). :p
* Comment mon BuJo est beau et immaculé : j’ai été très impressionnée par des présentations splendides d’emplois du temps quotidiens. Je le suis toujours, et suis de superbes comptes sur Instagram.
Lorsque j’ai lu l’une d’entre elles expliquer que souvent ces photos sont des journaux faits exprès pour être photographiés en revanche, que le magnifique exemplaire qu’elle illustrait de ses mots avait été refait plusieurs fois pour améliorer les polices et ne pas avoir de ratures, j’ai été très surprise. Je trouve très décourageant ce genre de pratiques si elles ne sont pas explicites. Et comme dit plus haut, mon BuJo n’est pas une oeuvre d’art et n’a pas cette vocation. Donc il est moche souvent, raturé partout pour plus de visibilité sur ce qui est nécessaire, le plus souvent monochrome (déco = loisir, petits moments privilégiés), les déco sont maladroites et vite faites.
* Comment je fais tout parfait : dans la même veine, mes trackers sont bourrés de cases blanches, mes listes pulullent de tâches migrées, j’oublie de le remplir régulièrement, j’ai un carnet ligné et y colle des feuilles à petits carreaux, je fais tenir des machins au washi tape, je me balade avec lui constamment, je saute des pages, oublie et me retrouve à écrire dans le désordre, j’oublie des machins à mettre dans les index ou me trompe d’index (j’en ai plusieurs) donc l’ordre numérique est aléatoire. Donc évidemment, c’est encore une fois vraiment moins propre et joli que ce que vous avez l’habitude de voir :p

Mon BuJo à moi, je dirais que c’est un joyeux bordel, souvent moche mais foutrement efficace pour moi

Ma vision et utilisation du BuJo 

Donc voilà, après ce que vous ne trouverez pas ici, ce que vous trouverez à la place :

  • Comment j’apprends à m’organiser grâce au BuJo (avec les versions des différents logs que je teste par exemple), des idées et systèmes à piquer et discuter sans modération!
  • Comment je trie et utilise mon BuJo, pour ceux qui comme moi ont des vies à tiroirs et sont jongleurs et/ou papilloneurs, je suis, je dois l’avouer, un peu frustrée du manque d’info que je trouve quand on met vraiment plein de choses dans le BuJo. J’ai hâte de lire encore une fois vos suggestions 🙂
  • Comment j’apprends à être plus heureuse avec mon BuJo, avec des collections ou rubriques qui aident à s’épanouir et mieux se connaître, cultiver l’optimisme, le lâcher-prise et la joie de vivre.
  • Comment j’explore et booste ma créativité grâce au BuJo, qui se révèle génialissime pour ce genre de choses, je trouve!

Le tout accompagné d’idées complémentaires que j’aime bien et/ou prévois de tester/adapter, car mon approche du BuJo est vraiment avant tout ultra personnalisée, c’est ce que je préfère à propos du système, sa versatilité, on peut en faire CE QU’ON VEUT, partager comment je m’y prends ne devrait en aucun cas vous limiter, mais vous ouvrir d’autres portes je l’espère, il y en a des milliers! Et en espérant bien vos propres suggestions, on apprend tous après tout si vous êtes en train de lire ces lignes!


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Wreck that blog! – Cosmétiques, faîtes de la place!

Comme je vous l’avais annoncé dans cet article, DPC se diversifie. J’ai beaucoup exploré cette année que j’ai dédiée à ma créativité. J’avais du mal à savoir par quel bout prendre les choses. Et puis j’avais envie de refaire le blog aussi, et ça s’avère plus compliqué que prévu.

Et puis finalement, ça m’est venu cette semaine. Ce que j’ai le plus envie de partager avec vous, ce sont des ratés, des tâtonnements, des expérimentations. Quelque soit l’activité dans laquelle j’ai pu me lancer,j’ai toujours été choquée de la pression que l’on peut se mettre pour l’exercice d’un loisir, moi-même, j’ai pu me rendre malade sur des articles que j’ai écrits ici. Cette année m’aura appris : PLUS JAMAIS CA! Un loisir doit rester fun avant tout, un moyen de se déstresser, se stresser en le faisant a tout de même peu de sens…
Alors bien sûr, plus jamais c’est un grand mot, les mauvaises habitudes ont la vie dure. Mais mes maîtres-mots sont maintenant exploration et fun, attendez-vous à des articles bien différents.

Le programme bien chargé (on étalera les travaux, hein!) :
* créer un coin ici pour mes photos
* créer un coin couture : j’apprends à coudre et j’adooooore!
* créer un coin DIY : ma maison est pleine de petits trésors que j’ai hâte de partager avec vous
* créer un coin dessins (oui, je vous ai jamais dit, mais je dessine depuis toute petite, un de mes objectifs avant fin 2016 est d’apprendre à les partager)
* développer le coin cuisine
* reprendre doucement l’alimentation et la totale refonte du coin à cosméto
* refaire la maison peu à peu en fonction des travaux
* partager avec vous ma version de l’utilisation du Bullet journal, démarrée il y a quelques mois

Et je vais me lâcher la grappe, mes articles seront moins longs, et moins complets, mais il y en aura plus 🙂

À très vite!


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Qui veut une glace?? Popsicles Mangue-orange!

Je continue de reprendre de vieilles recettes et les transférer de mon vieux blog de cuisine… Une autre recette que j’adore pour sa simplicité, sa rapidité, et sa versatilité (comment on peut transformer la recette).

Popsicles mangue-orange

sorbet

Ingrédients pour 6 popsicles/bâtonnets? :
– une boîte de conserve de mangue au sirop de 425g (ou 260g de mangue fra^che
– 125mL de jus d’orange (cette fois-ci, environ 5 oranges à jus)

Les substituts possibles :
– au lieu des mangues en sirop, 260g de mangue fraîche + 60mL de jus d’orange en plus + un peu de sucre/miel/sirop d’agave, bref, ce que vous préférez pour sucrer légèrement et à votre goût (goutez un peu avant de mettre au congèl’!)
– tout ce que votre imagination vous susurre. Perso, j’ai été déçue par le mélange orange-pêche-abricot (fade, mais pas testé avec des fruits frais pour le moment) et orange mangue-abricot (moitié-moitié, je vais tenter de mettre moins de mangue)

Égoutter les morceaux de mangue sans jeter le jus. Prélevez-en 60mL. Ajouter le jus. Mixer le sirop, le jus et les fruits (j’ai utilisé mon blender mais bien sûr, un mixeur à pied ou tout autre ustensile assimilé sera parfait!). Verser dans des moules à popsicles (j’ai acheté les miens dans le célèbre magasins de meubles & déco suédois). Mettre au congélateur pour environ 6 heures, déguster!

On obtient, avec très peu d’ingrédients et très peu de temps de délicieuses glaces, bien fruitées, pas trop sucrées, pas trop caloriques… Encore un classique de la maison, découvert dans le très bon Marabout Chef : recettes de filles.dans lequel on trouve bien d’autres recettes de popsicles, mais aussi des sandwiches, dips, gâteaux, tout ça facile avec assez peu d’ingrédients et pour un résultat délicieux!

Je vous embêterai sûrement avec des variantes, j’ai prévu d’explorer plus de ce que je peux faire en attendant d’avoir une sorbetière, de rendre officiel l’addiction aux glaces et de mourir d’une crise d’hyperglycémie associée à un brain freeze permanent. Vous avez des recettes à me faire tester??

Sorbètement votre, L. xxx


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Élargir ses horizons, lancer l’exploration, retrouver la passion

Ça fait tellement longtemps que je ne suis pas passée par ici pour publier…!

Je dois le dire, ça me manque. Vous me manquez. Pourtant, impossible de finir un article, malgré la dizaine que j’ai en cours…

Cela fait un an que la cosmétique home-made et moi sommes un peu fâchées. Pour différentes raisons.

D’abord à la suite d’une expérience professionnelle compliquée et douloureuse. Depuis laquelle j’ai au moins la chance de savoir que non, définitivement, la plupart des branches de la professionnalisation du domaine ne sont vraiment pas pour moi. Enseigner et partager suffiront. J’ai eu besoin de temps pour panser mes plaies.

Ensuite, parce que je me suis retrouvée face à un dilemme. Comme vous le savez sûrement, je suis testeuse pour différentes boutiques. L’an dernier, j’ai voulu mettre mes produits testés à sérieuse épreuve. Je savais déjà que les actifs sont plus des gadgets, les tests ont été sans appel : si je ne publie pas les tests, c’est parce qu’au mieux, je dirais que tel ingrédient est sympa, sans plus, et ne vaut probablement pas la peine que vous vous y attardiez. Rien n’est vraiment mauvais, mais rien n’est très intéressant. Fatiguée de toute la publicité mensongère, je vais annoncer officiellement aux fournisseurs concernés qu’ils ne comptent pas sur moi pour la suite.

Enfin, j’ai donc dû retourner un peu toutes mes connaissances, et faire le tri dans mes ingrédients. J’ai été tellement frustrée que je me suis un peu découragée. J’ai aussi réalisé qu’en cherchant à publier ce dont vous aviez besoin ou envie, j’ai oublié de publier ce dont moi j’avais envie. Bref, j’ai un peu perdu la flamme, la passion. Je vais donc tenter de remédier à ça 🙂

En laissant un peu de côté la cosmeto, j’ai décidé peu à peu d’explorer ma créativité, mes envies. Et là, grosse surprise, j’adore!

peterpan

Si je me diversifie, il me semble d’autant plus naturel de diversifier le contenu de DPC, qui après tout n’a jamais eu pour vocation de s’arrêter à la cosmétique home-made. J’y reviendrai, en temps et en heure, j’ai des projets alternatifs en préparation, j’espère pouvoir les partager avec vous!

Ce sont donc toutes ces choses, toutes ces nouvelles amours, que j’avais envie de partager avec vous à présent.

2016 sera l'année où je me salis les mains, au sens propre comme figuré

2016 sera l’année où je me salis les mains, au sens propre comme figuré

Je me suis enfin décidée à commencer à publier les photos que je fais depuis tant d’années. Pour ceux branchés photographie, vous pouvez me trouver sur Flickr en suivant ce lien.

Même si je n’écris plus sur la cosmétique pour le moment, et suis moins inspirer, je continue de faire certains cosmétiques, à l’envie. Je prends souvent des photos de ce que je fais, pour ceux sur Instagram, vous pourrez à présent suivre DPC sur Instagram. Il existe aussi depuis un moment un tableau Pinterest dédié à DPC!

Peut-être qu’un jour, j’oserai publier ce que je dessine ou encore mes toutes récentes explorations et expérimentations avec la peinture. Peut-être. En attendant, ce sont mes pérégrinations autour du DIY (avec un faible pour la décoration intérieure), de la couture, cuisine, pâtisserie, et d’un soupçon de jardinage urbain que vous trouverez ici aussi (et sur Instagram + Pinterest) à présent.

J’espère que cela vous éclatera et inspirera autant que moi 😀

On se lance?

On se lance?

À très vite!

Sources images (clic) :

GIF Peter pan

Peinture

Saut


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Comment formuler des produits détergents, les bases

Ma première expérience avec les tensioactifs (TA) liquides il y a plus de 6 ans avait été catastrophique. Mes cheveux ressortaient plus poisseux qu’avant lavage! Je me suis donc concentrée longtemps sur les émulsions à la place, et n’ai repris mes recherches qu’il y a 1 an et demi environ, lorsqu’après avoir fait connaissance des TA solides, j’ai voulu explorer les liquides, titillée par Swift et ses innombrables posts sur les tensioactifs! Découvrir Making skincare m’a donné d’autres sources, que vous trouverez tout au long de cet article! Et pour les avoir expérimentées depuis quelques mois, ces données m’ont vraiment permis d’améliorer mes produits détergents liquides, j’espère qu’ils vous serviront autant! 🙂

eau

Le plus long, mais le plus important : la formulation!

Pour créer un produit le plus équilibré et adapté possible, je suis ses quelques règles glanées un peu partout, entre expériences foireuses et recherches avides.

Règle #1 : pour plus de douceur, mélangez vos TA.

Le combo idéal, quel que soit le produit, sera :
* 1-2 anioniques : ils apportent la détergence, donc l’efficacité du produit, mais également une majeure partie de la mousse produite par le produit… (plus de détails sur les TA ici)
* 1-2 amphotères : selon le produit, il adoucit le mélange, stabilise la mousse, démêle légèrement les cheveux, rend la peau douce, épaissit le mélange., influe l’étalement..
* 1-2 non-ioniques : selon les produits, ils ont des effets sur la mousse, pour rendre le produit encore plus agréable à utiliser, adoucissent encore plus le mélange, ont des effets sur la texture, sont relipidants…

Règle #2 : n’ayez pas peur d’en mettre, faut que ça lave!

Depuis que je suis les recommandations de dosage de Swift crafty monkey, on a enfin préféré mes produits home-made pour le bain et la douche. Je recommande son blog +++ pour les anglophones et les utilisateurs de Google Translate, c’est une véritable mine d’or!

Un tableau qui résume les pourcentages de TA inclus dans nos préparations, des explications sur comment les utiliser se trouve plus bas.

Règle #3 : n’ayez pas peur de la détergence, c’est aussi votre amie!

Si vos produits ne sont pas détergents du tout, ils ne lavent pas! Ce sont les détergents qui débarrassent la peau et les cheveux des impuretés, du sébum, la transpiration, bref, c’est grâce à eux que vous êtes propres et vos cheveux avec, ne les fuyez pas 😉 Sachez d’ailleurs que beaucoup ont peur que nos produits puissent rivaliser avec des produits au SLS voire au SLeS et ALeS (déjà bien plus doux!) pour les plus prudents, ce n’est pas possible, les deux derniers cités ne sont même pas de base considérés comme irritants. Concrètement, les TA auxquels nous avons accès sont très doux, doux voire « pas si doux » pour le SLS (uniquement, potentiel irritant 4.5-5/10 seulement!). Même en utilisant du SLeS ou mieux de l’ALeS, vous ne pourrez toujours pas atteindre le potentiel irritant du SLS, donc ne vous inquiétez pas trop de baisser le % de vos TA, vous bénéficierez plus de les choisir en fonction de vos besoins 🙂

Le point sur la Substance Active Lavante

La SAL mesure le pouvoir lavant de votre produit. Plus elle est élevée, plus le produit est détergent. Ce qui sera parfait dans un bain moussant, mais complètement inadapté pour un savon intime par exemple. Comme dit plus haut, la détergence est une bonne copine, il faut juste savoir l’utiliser en fonction de vos besoins.

Ma copine Caroline a écrit deux excellents articles sur le sujet, je vous laisse aller voir celui sur les généralités du concept pour plus d’information. Elle a également listé de nombreuses SAL de différents tensioactifs.

La SAL est différente du pourcentage auquel utiliser le produit. Vos TA ont tous une SAL unique, en fonction des composants et même du fournisseur. Cela les rend plus ou moins détergents.

Voici un tableau regroupant les dosages et la fourchette de SAL vous permettant de choisir et doser vos tensioactifs en fonction du type de produit :

Type de produit

SAL 

Dosages TA

Bain moussant

20-35 50-100
Gel douche 18-25 45-60
Gel douche enfant 12-15 15-35
Nettoyant intime 5-10 10-20
Nettoyant visage 5-10 10-20
Shampooing 10-15 15-40

Shampooing solide

? 70-90

Les dosages sont approximatifs, vous pouvez les modifiez, mais généralement ce sont les fourchettes dans lesquelles vous vous retrouverez en visant la SAL cible.

Maintenant, le vif du sujet!

Vous avez à présent une base pour votre produit, en fonction de son utilisation.

Choisissez d’abord votre pourcentage approximatif de TA grâce au tableau ci-dessus.
Pour savoir si vous devez plus vous rapprocher du minimum ou du maximum, c’est très simple, plus votre peau/vos cheveux sont gras, plus vous utiliserez un haut pourcentage, car le sébum est très collant et dur à enlever, il faudra aussi bien faire attention à avoir une SAL globale élevée (en restant dans les pourcentages recommandés par le tableau ci-dessus en fonction du type de produits). Plus vos cheveux ou votre peau sont secs, moins vous avez besoin de mettre de TA et d’avoir une SAL élevée (en restant au minimum indiqué par le tableau). Limitez également pour les peaux/cuirs chevelus sensibles.

Exemple : je souhaite faire un shampooing à usage régulier, j’ai les racines grasses mais les pointes sèches, et le cuir chevelu sensible. Je vais rester autour de 35% de TA, pour bien dégraisser mes racines, mais garder une SAL vers 12 environ. Ainsi, mes racines seront bien lavées et je pourra espacer mes shampooings, et mes pointes pas trop abîmées.

Choisissez vos TA en fonction de la règle #1. Incorporez toujours un minimum de détergence, on veut que nos produits lavent. Ici aussi, ils seront à choisir en fonction de votre type de peau et de cheveux (bientôt, un article sur ce sujet). Mais la règle de base est la même : on veut peu de détergence pour les cheveux/peau secs, et beaucoup pour les gras, en limitant pour les peaux sensibles/réactives. (plus d’infos sur les types de peaux ici).

Exemples : Je ne mets jamais de SCS dans les shampooings de M. DPC car il est trop détergent pour ses boucles sèches, par contre je formule toujours avec pour moi, pour mes racines grasses, mais pas trop quand même, à cause de mon cuir chevelu sensible.
De la même façon, sa peau grasse à tendance acnéique nécessite des formules plus détergentes que ma peau mixte sensible. Je me lave le visage avec des amphotères, mais il est mieux que je formule pour lui avec un peu d’anioniques en plus. Aucun de nous deux ne peut utiliser le coco glucoside(and)glyceryl oleate (la Douceur de coco chez AZ) qui est relipidant.

Tip DPC

* Les TA apportent tous des propriétés différentes en plus de leur détergence. Certains sont moussants (différents types de mousse également!), d’autres mouillants (ils augmentent l’étalement du produit), ils influent la viscosité, etc… Lisez bien vos fiches techniques pour les choisir en fonction de vos besoins. Certaines de ces propriétés lorsqu’elles sont générales sont décrites dans cet article. Un autre rentrera bientôt dans les détails 🙂

Ok, nous avons donc un squelette de formule très simple à la fin de cette première étape :

– Eau
– TAs
– conservateur

Vous pouvez en rester à cette étape pour une formule simplissime. Ou alors lui apporter d’autres propriétés que celles des TA!

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Passons aux goodies!

Les émollients et relipidants

À réserver aux peaux/cheveux secs ou abîmés. À éviter pour les peaux/racines grasses ou alors en très petits pourcentages.

Cela inclut :
– les fragrances
– les actifs liposolubles
– les huiles/beurres
– les esters huileux
– les silicones
– les agents relipidants comme le glyceryl oleate de la douceur de coco
– les huiles/beurres hydrosolubles (relipidants également)

Tips DPC

* L’ajout de corps gras comme les huiles, les esters huileux, les silicones, les fragrances diminuent la détergence (sans toucher à la SAL). Limitez-les ++, ou vos produits risqueront d’être trop doux, hormis si vous formulez des produits type crèmes/beurres de douche, qui sont très peu détergents de base. Je suis moi-même en train d’en faire l’expérience car mon dernier shampooing solide m’oblige à faire un shampooing tous les deux jours (au lieu de tous les 3-4 avec ses prédécesseurs).
* Ajouter des corps gras simples va également liquéfier instanténament certains TA. Pour éviter cela, prévoyez un stabilisateur/un épaississant, limitez les fragrances, préférez les relipidants aux émollients.
* Le gras est aussi le pire ennemi de la mousse. Les relipidants ne sont pas moussants mais ne « cassent » pas autant la mousse que les émollients…

Les humectants & hydratants

Je vous parle souvent d’à quel point l’hydratation est cruciale pour notre peau comme nos cheveux, déshydratés par les éléments, le temps, la température, le coiffage, les frottements, tout contact… Réhydrater lors du lavage permet d’éviter cette sensation de tiraillement désagréable ou de cheveu qui crisse, de « trop propre ».

Tips DPC

* Préférez la glycérine au Sodium PCA ou Sodium lactate, plus facilement rincés donc pas très rentables. De plus, ils contiennent tous les deux des électrolytes contrairement à la glycérine, ce qui vous fera courir le risque de liquéfier votre système de TA. La glycérine permet la formation de grosses bulles, bien solides, mais « casse » la mousse et liquéfie légèrement les mélanges. Je la dose généralement à 2-5%.
* Le panthénol (la provitamine B5) est l’ami de tous les types de cheveux, un excellent humectant/hydratant, et il ne tient pas trop mal après rinçage 🙂
* L’urée tend à liquéfier les mélanges de TA, si vous y tenez, limitez-vous à 2-3% pour limiter la casse, et prévoyez un épaississant/stabilisateur.

Les démêlants

Ils permettent de limiter l’emmêlage des cheveux facilités par les TA anioniques. Ils sont cependant généralement cationiques, ce qui les rend incompatibles avec les anioniques. Si vous ajoutez par exemple du BTMS à un shampooing liquide, il finira en grumeaux au fond du flacon.

Tips DPC

* Les polymères cationiques, silicones et protéines vous aideront ici. Un article sur le sujet ici.
* Apparemment, un sel cationique, le cetrimonium chloride peut être facilement incorporé aux mélange de TA. Il sera très sûrement l’option la plus efficace. Un article sur cet ingrédient bientôt!

Les actifs

Notez de base qu’un actif a besoin d’un minimum de temps de pose. Si vous vous lavez les cheveux ou la peau et rincez immédiatement, y mettre un actif n’aura généralement que peu d’intérêt. Personnellement, je laisse poser mon shampooing pendant que je me lave et l’AS pendant que je me brosse les dents, ça me permet d’y ajouter certains actifs.

Tips DPC

* Les actifs huileux posent les problèmes cités pour les émollients (dont ils font partie), mais sont moins rinçables donc ont plus de chance de rester sur les cheveux.
* La plupart des actifs aqueux seront rincés et finiront dans vos canalisations. Hormis les filmogènes (un actif comme le Keratin Protect -dont je vous parlerai bientôt- devrait rester sur les cheveux par exemple. Les protéines sont les actifs privilégiés pour les rinçables. Pensez également aux huiles essentielles!
* Pour vous aider à les choisir, jetez un oeil à ces articles pour la peau, et les cheveux.

Les fragrances

Les fragrances sont des plaies à ajouter aux produits à base de tensioactifs. Elles peuvent avoir un effet dramatique sur la consistance notamment. Elles influent également la transparence du mélange.

Tips DPC

* Les composés contenus dans les fragrances sont à l’origine des changements de viscosité:
– ils la diminuent donc liquéfient : alcools (INCI en ol), dipropylène glycol, vanilline
– ils l’augmentent donc épaississent : terpènes, isopropropyl myristate, dithyl phtalate
* Une loi assez basique : plus l’odeur est rapide à venir jusqu’au nez, moins elle restera sur la peau/les cheveux. Je vous fais là un résumé de données bien plus compliquées, ce n’est pas une conclusion personnelle :p
* Il y a généralement deux fois plus de fragrance dans les produits pour les cheveux que dans ceux pour la peau (excluant les shampooings donc, en contact avec le cuir chevelu). Les cheveux retiennent cependant mieux les fragrances que la peau : celle-ci est plus chaude (ce qui augmente la vitesse d’évaporation naturelle de la fragrance), elle est moins poreuse de nature donc il y a moins de possibilités pour les molécules de la fragrance de se fixer et comme contrairement aux cheveux, elle est vivante, elle sécrète constamment des produits chimiques qui interagissent avec les composés de la fragrance.
* De façon générale, les fragrances sont irritantes. Limitez-en toujours le pourcentage au maximum. Ne dépassez pas 2% en rinçable, qui en contiennent parfois plus, parce qu’ils sont utilisés en toute petite quantité. Une fragrance à utiliser en grande quantité pour être odorante est une fragrance faible. Pour limiter l’irritation et s’assurer d’avoir une fragrance de bonne qualité, recherchez celles qui peuvent être utilisées même en petit pourcentage (0.2%, 0.5% en rinçable) et toujours être bien odorantes. C’est le signe d’une fragrance d’excellente qualité.

Et maintenant, filez expérimenter!

Bientôt, ici un article sur comment créer un système de tensioactifs,
et un autre sur comment les choisir en fonction de son type de cheveux et de peau,
puis une série de courts posts sur la formulations des produits plus en détails,
en fonction des types de peau et cheveux, et du produit.

 Sources :

Point of interest

It’s all in my hands

Les coquelicots de Caro

The chemistry of fragrances : from perfumer to consumer, Charles Sell

 


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Mrs White en petite culotte : le sel d’Epsom – Test MyCosmetik

Cela fait quelques temps que je n’avais rien à partager avec vous.
J’ai le bonheur de vous annoncer que ces longues périodes de pause devraient se faire de plus en plus rares, j’apprends enfin à m’organiser pour faire de la place dans ma vie pour ce qui compte, et écrire et partager ici compte 😉

Cela fait quelques temps que je m’amuse avec des produits pour le bain. J’ai eu donc l’occasion de tester le sel d’Epsom MyCosmetik (et 2 autres, ça a été l’occasion de comparer!).

C’était aussi l’occasion d’introduire une nouvelle rubrique, celle des articles de Mrs White en petite culotte, une rubrique où je partagerais avec vous mes recherches sur certains ingrédients, ce qu’en dit la science si vous voulez. Ne vous en faîtes pas, je n’ai pas prévu de vous sur-informer! Les détails seront toujours disponibles en sources, il ne s’agira que de partager ce qui nous est utile en cosmétique HM, je me charge d’aller plus en profondeur et de faire le tri au mieux 😉

Pourquoi Mrs White? J’imagine que les fans de Breaking bad auront compris le clin d’oeil. C’est aussi comme ça que m’appellent certains de mes potes quand ils me voient au milieu de mon matériel de labo, affairée à cosméter. 🙂

Ces derniers mois, la cosmétique home-made a pris beaucoup d’ampleur dans ma vie dans la mesure où elle est devenue une seconde activité. Je suis donc amenée à plus étudier les formules professionnelles, bio ou non et mes ingrédients. C’est effarant à quel point il y a un gap entre les propriétés accordées à nos ingrédients et leurs réelles propriétés chimiques, en tant que molécules. J’aimerais partager avec vous ce que je trouve pour vous aider également à mieux choisir vos ingrédients. Comme auparavant pour vos cosmétiques, le marketing fait rage et prête beaucoup de vertus complètement injustifiées aux ingrédients, presque plus de l’ordre de l’opinion que de l’information.

Comme d’habitude, j’étais partie sur un minuscule article, jusqu’à ce que je me pose la question : mais au fait comment ça marche concrètement? Et c’était fichu, j’étais piégée par ma curiosité, dans une frénésie de recherches comme je les aime.  Voici ce que j’ai trouvé.

sel-epsom

Son petit nom, en vrai c’est magnesium sulfate. C’est sous cette forme que vous le trouverez dans votre INCI. Ca le rend bien différent du sel de table que nous connaissons (INCI Sodium chloride). Ne les substituez pas. Plus d’informations sur l’utilisation des sels d’Epsom à la fin de l’article 😉

Ce qu’on lit sur le sel d’Epsom

Chez les fournisseurs

Selon la plupart des fournisseurs chez qui je l’ai trouvé, il serait :

  • Détoxifiant
  • Reminéralisant
  • Exfoliant
  • Relaxant
  • Facilite l’endormissement
  • Soulage les douleurs musculaires

Ses vertus exfoliantes ne font aucun doute, comme les autres sels ou les sucres (cf les infos sur l’utilisation).

Les autres propriétés impliquent une absorption du sel par la peau. Voyons ce qu’en dit la sphère scientifique.

Dans les études

Bon, alors, ça c’est assez rapide : il n’y a pas vraiment de littérature sur les bains au sel d’Epsom. Une seule circule, celle du Dr Waring. Dont la conclusion est « Bathing in Epsom salts is a safe and easy way to increase sulfate and magnesium levels in the body. » : « Prendre des bains de sel d’Epsom est un moyen simple et prudent d’élever les niveaux de sulfate et de magnésium dans le corps ». Pour ce faire, ils ont demandé aux 19 sujets de prendre des bains de 50C, et ont vérifié leurs niveaux de sulfate et de magnesium contenus dans leur sang avant et après. 16 sujets présentent un niveau plus élevé.
Déjà, des bains à 50C, ce n’est pas vraiment ce qu’on appellerait des conditions « normales » de bain, c’est très chaud!
Ils mentionnent une autre étude où les bains faisaient 37C (bien plus proches de vos bains) et les sujets ne présentaient aucune absorption mais apparemment ça ne leur a pas posé problème d’affirmer avec certitude que c’est le cas dans leur conclusion.

Petite cerise sur le carreau (oui c’est volontaire), l’étude a été financée par l’Epsom salt council, un organisme qui promeut les bienfaits du sel d’Epsom (et avance d’ailleurs bien plus sur son site que ce que l’étude a trouvé)… Bref, personnellement, ça ne me suffit pas (je ne crois pas non plus que l’étude ait été publiée donc évaluée et répliquée par des pairs, hum hum…).

Chez mes sources préférées d’information

Grosse pénurie d’info. Mon moteur de recherche favori ne le trouve même pas dans ses données.

Sur deux de mes autres sources habituelles (sur une dizaine!), je le trouve :
* décrit comme épaississant (Source : Paula’s choice)
* utilisé comme un diluent ou simplement… pour prendre de la place (Source : CosmeticsInfo)

Chez d’autres explorateurs

Je n’étais donc pas plus avancée. Et visiblement, je ne suis pas la première à avoir fait des recherches et revenue plutôt bredouille.

Leur verdict est sans appel : il n’y a pas de preuve scientifique que cela marche.

Je vous laisse faire un tour :
* Article 1 Citation « Par effet placebo, le sel d’Epsom semble soulager les gens. Mais la science derrière ne tient pas. »
* Article 2 Mention d’une étude, non publiée.
* Article 3 Article très intéressant sur la science de la douleur.  Ici encore, l’auteur conclue à une absence de données en faveur d’une absorption cutanée.

Mes conclusions

Le syndrome de la feuille qui tombe

Une pensée m’est venue en écrivant cet article.
À l’Université, un prof nous avait décrit un phénomène dont il faut se méfier, qu’il avait appelé « Le syndrome de la feuille qui tombe » : « Il est toujours très important de contextualiser vos données. Si vous traitez un arbre au printemps pour qu’il perde ses feuilles, et revenez prélever vos données à l’automne, vous pourriez conclure que votre traitement a été effectif, complètement à tort. ».

Ici, j’ai réalisé comme l’auteur de l’article 3, que certes j’étais de plus en plus relaxée par mes bains, mais aussi et surtout que depuis que je formule des produits de bain, j’en prends plus souvent. En effet, même sans sels, un bain de 15-20mn détend. N’importe qui qui commence à prendre des bains plus souvent pourrait conclure que ce sont le sel d’Epsom qu’il teste qui le détend et non simplement le fait qu’il prenne plus de bains : plus on en prend fréquemment, plus on est détendu, plus c’est efficace. Un peu comme certaines personnes qui trouvent le fait-maison miraculeux parce que pour la 1e fois elles se mettent à soigner leur peau et leurs cheveux plus régulièrement.

À proscrire, inutile?

Non, en aucun cas!

Ses propriétés avérées :
* il adoucit l’eau, donc rend la peau douce et plus facile à exfolier par après
* il peut servir d’exfoliant
* il permet d’aider à la dilution de fragrance ou d’huiles végétales ou essentielles dans l’eau du bain
* comme il est anionique, il peut être utilisé dans des sprays « bouclants » (NB certains types de cheveux ne semblent pas apprécier, commencez par un petit pourcentage)
* tout simplement, comme tous produits de bain je trouve, il donne envie de prendre un bain! Et les bains, c’est comme danser en petite culotte, ça fait un bien fou au corps, donc au moral, pas cher le petit bonheur 😀

Et surtout, l’absence de preuve ne réfute rien. 😉

Comment l’utiliser en cosmétique? 

D’abord, quelques contre-indications :
* n’en mettez pas dans vos savons, M&P ou SAF, apparemment ça fait de la bouillie (probablement pour la raison citée ci-dessous).
* n’en mettez pas dans vos produits effervescents, il a des propriétés hygroscopiques : il attire l’eau, donc déclenche l’effervescence avant utilisation.
* n’en mettez pas dans un produit 100% huileux, hormis pour en faire un produit exfoliant.
* si vous l’utilisez dans un spray hydratant, n’ajoutez rien de cationique. (voir article sur le sujet)

L’utilisation la plus facile sera d’en faire des sels de bains, seul ou accompagné d’autres sels. Il pourra y être utilisé jusqu’à 100% du produit. Vous pouvez simplement ajouter une bonne poignée de sel d’Epsom dans l’eau du bain, certains vont jusqu’à 100g, personnellement, je trouve l’eau trop douce quand il y en a autant.

Vous pouvez les ajouter dans vos produits pour le bain non effervescents (des tutoriels sur le sujet bientôt!). Il durcira les produits semi-solides à solides.

Vous pouvez en utiliser dans certains de vos produits à base de tensioactifs pour les épaissir (ne dépasser pas 3-4%). (plus d’infos sur ce sujet bientôt également)

Le sel d’Epsom MyCosmetik

Je le trouve plus fin et régulier que les autres marques que j’a pu tester (Gracefruit, Aroma-Zone). Il ferait un bon exfoliant. C’est très agréable du coup aussi de faire des sels de bain, pour bien mélanger avec les autres ingrédients. Bref, je vous le recommande si vous êtes à la recherche d’un grain bien fin et régulier 🙂

Sur ce, je file prendre un bain,
et vous conseille de faire de même!

bath

 


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DPC, le « naturel » & l’écologique

Aujourd’hui, j’avais envie de faire le point sur un sujet qui me tient à coeur, car il inclut deux de mes plus grandes passions : les cosmétiques et la psychologie.

En effet, que ce soit ici, ou sur le groupe Facebook AZEN d’où beaucoup d’entre vous me connaissent,  je vois souvent des cosméteurs en agresser d’autres sur la façon dont ils font leurs produits ou même récemment, juste sur le concept-même de la cosmétique home-made : parler de généralités sur la cosmétique home-made est un peu comme faire des généralités sur l’art ou la cuisine en disant « tout le monde fait comme ça, le fait pour ça ou avec ces objectifs-là ». Et honnêtement, je ne comprends pas pourquoi : il y a différentes raisons pour lesquelles on souhaite faire ses cosmétiques soi-même, et différentes façons de le faire, et la meilleure restera celle qui correspond le plus à vos valeurs et vos objectifs. Enfin, on me demande également souvent pourquoi mes formules ne répondent pas à certains critères qui sont les vôtres.

Voici donc un aperçu des valeurs qui me sont chères et qui définissent la façon dont je cosmète et dont je choisis les ingrédients qui composeront mes formules. Ainsi qu’une apologie d’une habitude malheureusement peu répandue apparemment : celle de la tolérance!

Pourquoi faîtes-vous vos cosmétiques?

Je vois différentes raisons possibles, qui seront des bases potentiellement très différentes.

Certains souhaitent être axés sur l’aspect naturel de nos produits. Leur objectif est de faire des produits dont ils contrôlent la composition, et souhaitent que ceux-ci soient le plus « naturels » possible, je mets ici naturel entre guillemets, car concrètement c’est un mot qui n’a pas vraiment de définition. Nous pouvons possiblement déterminer deux types d’ingrédients naturels, par leur origine ou par la façon dont ils sont traités/transformés.

Une autre raison, souvent liée à la première, mais pas toujours, est le souhait d’utiliser des produits soucieux de maintenir l’écologie de notre chère planète. Cela implique généralement d’utiliser des produits transformés le moins possible (les procédés de transformation étant souvent polluants), idéalement pas du tout, mais aussi de tenir compte du voyage effectué par ces derniers par exemple.

Enfin, la troisième raison, qui peut être liée aux deux premières ou pas, la créativité et la personnalisation : créer quelque chose de ses mains peut se révéler très gratifiant. Créer des produits hyper adaptés à nos besoins, surtout si cela fait des années que l’on ne trouve pas de produits qui nous conviennent, encore plus. Ces raisons peuvent être associées aux premières, ou pas du tout!

On peut tout faire, mais pas en même temps…

Le premier souci que je vois ici, c’est que ces trois raisons peuvent parfois s’accorder pour nous aider à choisir nos ingrédients en fonction de nos valeurs. Mais pas toujours, de loin pas. Comme pour beaucoup de choses, il me semble nécessaire de faire des choix et des compromis.

Je vois ce genre d’objectifs généraux comme de grandes échelles, chaque barreau étant un pas de plus vers un objectif rempli à 100%. On ne peut pas monter plusieurs échelles à la fois. Il faut donc choisir laquelle est la plus importante pour nous, celle dont on montera le plus de barreaux (ou lesquelles). Aucune échelle n’a plus de valeur qu’une autre, elles sont juste différentes. Je trouve génial que certains trouvent dans la cosmétique un moyen de monter quelques barreaux de leur échelle naturelle ou écologique. Cela leur permet de vivre les valeurs à fond, ce qui est toujours une bonne chose! Ce ne sont simplement pas les mêmes que les nôtres. 🙂

Chez les DPC, l’une des échelles principales est celle du développement personnel. Bon, c’est pas hyper surprenant dans la maison d’une psy, vous me direz… Apprendre à devenir de meilleures personnes, être plus heureux, développer notre intelligence émotionnelle, construire des relations plus épanouissantes avec les autres… L’une de nos cames de choix!

Deux autres, très chères à notre coeur également, et dans une certaine mesure sont liées à la première (parce qu’elles nous rendent heureux) : celle de la connaissance et  celle de la créativité. Pour vous donner une idée, notre appartement est doté d’une bibliothèque à se damner, d’un coin musique à multiples instruments, mon bureau est jonché de matériel de craft, dessin et de photo, la taille de la cuisine et du frigo est l’un de nos critères principaux pour choisir une nouvelle maison (entre notre amour de la cuisine et mon amour de la cosmétique, il en faut de la place et des rangements!), l’une de nos séries préférée est composée de documentaires passionnants d’initiation et d’approfondissement des sciences (plus d’infos ici) et je lis plus de manuels de psycho que de fictions (sachant que je lis déjà beaucoup de fictions)… Ces drogues-là sont les principales à soutenir la démarche que je partage avec vous ici.

Oui, on aime que nos cosmétiques sentent bons, rendent notre peau et nos cheveux plus beaux, doux, que nos produits pour le bain moussent, que nos cheveux soient démêlés, doux et brillants… Et pour atteindre ces objectifs, je passe des heures plongée dans des manuels ou des études scientifiques, pour comprendre comment notre peau et nos cheveux fonctionnent, et comment les ingrédients auxquels nous avons accès apportent ces propriétés.

Est-ce que ça m’amène à utiliser des ingrédients qui ne sont pas toujours les meilleurs pour l’environnement ou « naturels »? Oui, souvent même. Parce que l’objectif principal de l’industrie cosmétique est de gagner de l’argent, et pour ça, des millions de scientifiques chaque jour travaillent dur à créer des ingrédients qui répondent au mieux aux demandes des consommateurs. Celles décrites plus haut et bien d’autres. Et malheureusement, les ingrédients « naturels » ne répondent pas toujours à ces besoins. Remarquez, sinon, je ne vois pas pourquoi les industriels auraient besoin de créer des ingrédients synthétiques…

Est-ce que ça fait de moi un monstre qui traite notre planète comme une poubelle? Je ne crois pas, non. Je grimpe aussi les barreaux des échelles de l’environnement et du « naturel ». Nous utilisons presque uniquement les transports en commun, nous trions nos déchets, bon nombre de nos aliments sont bio, nous achetons peu de produits transformés car nous adorons faire à manger, etc… Bref, plein de petites choses qui comptent, mais qui ne sont pas le sujet ici. Je privilégie les produits naturels quand j’ai pu m’assurer de leur efficacité. Je privilégie les produits bio dès que c’est possible et simplifie mes formules au possible en fonction de mes connaissances, qui impliquent un certain nombre d’ingrédients de base (pour avoir des formules stables, pour atteindre mes objectifs…).

Simplement, dans mon référentiel, il y a des choses plus importantes pour l’environnement que d’avoir des cosmétiques 100% « naturels ». Je ne pense pas que ma perspective soit la seule valable, évidemment. Mon propos est bien ici d’expliquer ma perspective, et de rappeler qu’on ne rend personne plus tolérant ou plus actif au sein de sa communauté en l’agressant. En aucun cas de vous dire quoi faire non plus, ça, il n’y a que vous que ça regarde et implique 🙂

…Et parfois, le mieux est l’ennemi du bien…

Ce dicton me semble très à propos ici. Lorsque je lis sur AZEN ou parfois dans des commentaires agressifs que cela « ne sert à rien de faire ses propres cosmétiques si on y met les mêmes cochonneries que l’on trouve dans les produits conventionnels », je dois avouer que cela me met très en colère.

Dans mes cosmétiques, je n’ai aucun problème à utiliser des ingrédients synthétiques. Pas parce que je m’en contre-fous de l’environnement. Mais simplement pour les raisons décrites ci-dessus : parce que les ingrédients « naturels » ne remplissent pas mon cahier des charges. Ce n’est pas la seule option bien sûr, comme déjà mentionné, c’est l’un des avantages de la cosmétique home-made, il y en a pour tous les goûts et besoins!

Non, rien ne démêle aussi bien ou ne rend la peau aussi douce que les cationiques et les silicones. (plus d’infos ici)
Non, aucun tensioactif ne mousse comme les anioniques. (plus d’infos ici)
Non, le naturel n’est ni inoffensif, ni la panacée (voir ici plus en détails).
Non, la chimie n’est pas diabolique : vous ÊTES un gros ensemble de réactions chimiques! Nos produits sont les résultats de la chimie! Un liquide qui devient solide ou l’inverse c’est de la chimie! Je vous en supplie, arrêtez de taper sur ce que vous ne connaissez pas. D’ailleurs sur ce sujet, je vous recommande trois articles : le premier est un article du Home-made chez Lilith qui remet les pendules à l’heure sur beaucoup de termes mal employés, le second un article par un prof de chimie (cliquez sur chaque photo pour l’INCI de ces ingrédients quotidiens!) pour vous montrer que la nature est bien plus chimique, complexe et imprévisible que les cosmétiques diabolisés, et enfin le troisième est un article du Chemist’s corner sur le top 12 des ingrédients les plus diabolisés.

Donc oui, j’utilise des quats, des ingrédients éthoxylés, des fragrances synthétiques… Haha, allez, j’avoue sans honte, au risque d’en faire hurler certains, je formule même depuis quelques semaines avec des silicones, et honnêtement, ça me change la vie! Sans compter qu’avant d’utiliser ces produits, j’ai fait mes recherches. Et quand je dis faire mes recherches, je ne parle pas de lire 3 blogs qui hurlent aux ingrédients maléfiques tous les deux posts sans donner la moindre étude validant leurs propos. Ou pire, qui appuient leurs propos sur des sites qui manquent autant de rigueur que de données comme EWG (donnant l’impression d’appuyer leurs contenus). Je parle de ce genre d’articles (ici sur les mythes associés aux silicones et colportés sans vérification, un peu comme les données sur le pH de la peau), basés sur des manuels, dont chaque affirmation est confirmée par des études scientifiques, validées. Personne ne vous demande d’en faire autant, mais si l’on se permet d’agresser les autres parce qu’ils ont des valeurs différentes, il me semble décent d’au minimum vraiment se renseigner auparavant.

Une règle de base : ne faîtes en aucun cas confiance à une source qui cherche à vous vendre quelque chose, et/ou qui n’a pas de sources valables (= où vous pouvez accéder aux études citées, au moins avec titres et auteurs, pour pouvoir vérifier que ces personnes n’ont pas par exemple extrapolé sur des conclusions modérées).

Est-ce que pour autant mes formules sont les mêmes que celles des produits conventionnels? NON! Elles restent toujours bien plus « eco-friendly » et naturelles que n’importe quel produit conventionnel. Et c’est déjà très bien!

La cosmétique est un domaine où le greenwashing fait rage. Encore une fois, pour répondre au mieux à vos demandes. Mais le vrai cosmétique 100% « naturel » et respectueux de l’environnement n’existe pas. Pas sans faire une tonne de sacrifices : odeur, texture, propriétés sensorielles, propriétés actives…

Quant à l’idée que « on fait les choses à fond ou on ne les fait pas », en tant que psy, ça m’hérisse le poil et me fait serrer les poings de colère. Je m’explique : pour des cosmétiques 100% naturels et eco-friendly (si tant est que ce soit possible, ce dont je doute), en admettant que vous soyez prêts à sacrifier de nombreuses caractéristiques de confort, déjà, il faut partir sur une base plus « slow cosmétique ». Mais même la slow cosmétique utilise des produits transformés (l’huile ne se balade pas en libre service dans la nature! tout comme nos poudres actives, hydrolats, huiles essentielles…). Oubliez les fragrances. Oubliez les actifs (certains contiennent des conservateurs, la loi autorise votre fournisseur à ne pas le noter dans ses INCI). Oubliez les émulsifiants, la plupart sont à base de palme (un article au contenu intéressant, même si je ne cautionne pas la démarche du cosmétique « irréprochable »). Oubliez sûrement les tensioactifs pour la même raison. Oubliez l’idée de produits conservés correctement (si vous saviez comment « préservent » les conservateurs « naturels »…). Ca, ce n’est que pour la partie pro-naturelle.

Si on ajoute à cela le combat 100% green, oubliez les e-shops déjà : bonjour l’empreinte carbone de la maintenance du site et pire, de la livraison!  Faîtes vos propres ingrédients, uniquement à base de produits locaux, non traités. Ils souffriront sûrement de la pollution ambiante, mais au moins, vous ne polluerez pas en les faisant livrer ou en allant les chercher. Et vu que j’imagine par exemple que vous ne vivez pas tous en Californie ou au Mexique, l’huile de jojoba, même bio, n’est plus si eco-friendly que ça si on prend en compte le transport et tout le reste…

Donc si vraiment on fait les choses vraiment à fond, en gros, on ne fait pas. Et on choisit potentiellement de s’étaler sur la peau des produits conservés de façon douteuse. Bien sûr, cela ne veut pas dire que l’on ne peut rien faire pour autant si l’on veut utiliser des produits les plus naturels possible ou les plus eco-friendly possible! Ce sont des objectifs tout aussi intéressants et enrichissants, mais comme chaque objectif, ils demandent des compromis, à vous de choisir quels seront les vôtres 🙂

…Alors, par pitié, lâchez-vous la grappe, ça rend plus tolérant!

Je suis tombée par hasard aujourd’hui sur une citation très adaptée pour introduire la fin de mon propos :

« Viser l’excellence est motivant, viser la perfection est démoralisant. » Harriet Braiker

Au lieu de viser la perfection, le 100% naturel/green, pourquoi on ne chercherait pas juste à faire au mieux, en appréciant déjà l’énorme pas qu’est la cosmétique home-made en tant que telle? Le temps, l’investissement que cela représente… C’est une démarche géniale et courageuse! Pourquoi vous imposer de le faire parfaitement en plus?  100% eco-friendly ou naturel n’est peut-être pas atteignable, mais rien ne vous empêche de viser juste au mieux. Ne vaut-il pas mieux un cosmétique que vous appréciez un peu plus qui sera toujours bien plus green/ »naturel » que tout ce que vous pourrez acheter dans le commerce, moi je trouve ça génial! Même en utilisant quelques produits similaires, la personnalisation permet d’obtenir des produits plus doux, plus actifs, plus respectueux de l’environnement, plus « naturels » et plus économiques.

Un petit secret de psy : le perfectionnisme tue la performance. La perfection n’existe pas. Ni chez les humains, ni même chez les machines (vous en connaissez vous une personne, un téléphone, un ordinateur qui n’a JAMAIS failli??). Alors, vouloir faire les choses parfaitement, c’est s’imposer des objectifs inatteignables, donc décourageants et en plus, qui vous feront vous sentir mal, car en échec.

Viser l’excellence demande de connaître et accepter ses limites, de faire des choix en fonction de ses objectifs et valeurs, de continuer d’apprendre, se former, s’entraîner de façon permanente. C’est une démarche très différente. Qui elle, ne vous rendra pas intolérants. 😉

Et oui, parce que les gens qui jugent aussi sévèrement sont toujours encore plus durs avec eux-mêmes. Un peu comme si, parce qu’ils s’imposent le fardeau d’être parfaits, chaque personne qui ne faisait pas de même les agressait, les attaquait en n’étant juste pas d’accord.

Accepter que rien ne sera vraiment parfait, c’est aussi se permettre d’apprécier les progrès effectués, la différence entre avant et après nos efforts. Être bienveillant envers soi-même permet la bienveillance et la compassion envers les autres. Bref, plein de bonnes choses pour vous et les gens que vous rencontrez!

La cosmétique home-made est aussi un loisir, et la cosmétique de base basée sur la vanité, l’envie de se faire beau/belle. C’est OK d’avoir envie que vos cosmétiques sentent bons, d’avoir la peau et les cheveux doux, ça ne fait pas de vous de mauvaises personnes! Pas plus que ceux qui utilisent des ingrédients que vous ne souhaitez pas inclure dans vos préparations car ils sont trop éloignés de vos valeurs. Stop au shaming s’il vous plaît! (= le fait de faire honte aux gens)

Quant à celles qui passent dans les parages et ne font pas tous leurs produits elles-mêmes, ne culpabilisez pas parce que vous préférez vos gels douches DOP (cc Elodie :p), vos shampooings L’Oréal ou vos crèmes Clinique à ceux que vous faîtes maison. Le HM, c’est à la carte, un abonnement sans obligation, où vous prenez ce que vous voulez, n’importe qui qui vous dit le contraire se mêle de ce qui ne le regarde pas!

En bref, un petit résumé pour ceux du fond qui n’ont pas tout suivi : 
* Chaque personne est différente dans son imperfection, et il n’y a jamais UNE façon de faire les choses. La vôtre n’est ni meilleure, ni moins bonne que celle du voisin, elle est juste unique! Les choix différents des vôtres ne tuent personne, profitez-en pour apprendre de nouvelles choses 😉
* Renseignez-vous sur les ingrédients que vous voulez utiliser ou éviter : le savoir, c’est le pouvoir! Consommer dans l’ignorance n’est pas mieux qu’éviter sans savoir pourquoi : on ne suit pas les mêmes personnes, mais on suit « bêtement » quand même!
* Détendez-vous, lâchez-vous, éclatez-vous que diable! On n’a qu’une vie, avec déjà plein d’obligations dedans, pourquoi en rajouter une couche là où ce n’est pas nécessaire? :-p

 PS : Merci à ma relectrice, Caroline!


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Fiche : Le pH #3 : Cheveux & pH

Pour finir cette série sur le pH, après les fondamentaux et la peau, passons au pH des cheveux!

Un peu de chimie

Commençons par le début. Vous savez que je ne vous embête avec des détails scientifiques que lorsque c’est nécessaire à la compréhension du sujet. Le cheveu, n’est pas un organe vivant comme la peau. Il ne peut pas se réparer tout seul. C’est pour ça qu’il est très important de ne pas trop déranger sa chimie, afin de ne pas l’abîmer.

hair shaft

Basiquement, un cheveu est composé de 3 parties, du centre à l’extérieur, et d’une couche supplémentaire :

* la moëlle ou région médullaire : elle ressemble à de petits tunnel composé de protéines séparés par de l’air. Elle peut être absente dans le cas de cheveux fins.
* le cortex : il contient de la mélanine, notre pigment naturel, qui donne sa couleur au cheveu, et des protéines (notamment de la kératine dure). C’est le vrai coeur du cheveu, bien solide car protégé par la couche supérieure.
* la cuticule : c’est elle qui va nous intéresser le plus car c’est sur elle que l’on agit au quotidien. Imaginez votre cheveu recouvert de petites écailles transparentes qui pointent vers le bas, très légèrement inclinés (5° environ). À la racine, le cheveu est plus épais car il est composé de 4 à 11 couches de cuticule, moins il y a de couches, plus le cheveu est fin, le cortex exposé, donc fragile. Cette couche de lipides protège les cheveux de la friction due au contact des cheveux entre eux, mais aussi au brossage. Elle est aussi sensible aux UVA et aux UVB. Le vent, la chaleur et l’eau l’abîment également, ainsi que le temps qui passe. En effet, même vierges de tout traitement permanent (permanente, décoloration, coloration permanente, lissage permanent) ou temporaire (boucler/lisser) et bien soignés, les cheveux s’abîment au fur et à mesure, perdent leur cuticule. Les cheveux longs sont donc également par définition abîmés.
* le sébum permet aux écailles d’être bien lisses et aplaties en formant une couche protectrice, mais il est aussi collant donc dur à enlever une fois présent et attire les saletés, la poussière… qui viennent s’y coller.

cuticules

À gauche, la cuticule d’un cheveu normal, en bonne santé. À droite, un cheveu à la cuticule abîmée.

Puis le pH entre en jeu…

Là où les choses se corsent, c’est que le pH a également une influence sur la cuticule (dans une certaine mesure).

Un cheveu vierge a un pH de 3.7. Plus le cheveu est abîmé (quelles que soient les raisons), plus son pH augmente.

Il est techniquement faux de parler de cuticules ouvertes et fermées, ce ne sont pas des portes! Ce qui se passe en réalité, c’est que le cortex peut « enfler », ce qui soulève les écailles et expose le cortex tout en augmentant la charge négative du cheveu. C’est le principe très présent chez les cheveux poreux ou frisés ou qui s’emmêlent beaucoup. Il y a différentes façons de protéger nos cheveux de ces phénomènes (dont nous parlerons une autre fois ;-)), mais l’une d’entre elles est de limiter le pH de nos produits (en voici une déjà, grâce à la substantivité).

Concrètement, il n’y a pas de « réels » effets sur la structure du cheveu dans une fourchette de pH de 4 à 9. Je mets réel entre guillemets, car en-dessous de 3 et au-dessus de 10, vous prenez le risque de faire enfler encore plus ou à très haut pH de dissoudre le cheveu (oui oui, pensez à l’aspect très fragile des cheveux décolorés -grâce à des produits très alcalins-). Pas dès que vous sortez de la fourchette hein, mais quand même! Au-delà de la fourchette, les risques à court terme sont moindres.

Sachez d’ailleurs qu’un pH de 3 est 10 fois plus acide qu’un pH de 4 et 100 fois plus acide qu’un pH de 5 par exemple, un saut de pH n’est pas à prendre à la légère.

Un pH acide (<7) permet de façon générale de « rétrécir » le cheveu, avoir un effet astringent, ce qui aide à garder les écailles plus compactes, tandis qu’un pH alcalin augmentera le phénomène d’inflation du cheveu et causera un léger soulèvement des écailles, intensifiant la porosité du cheveu et la charge négative de celui-ci. (Source 1, Source 2)

Ce que ça nous apprend d’utile : inutile d’être des nazis du pH pour nos produits tant que l’on reste dans une fourchette acide. En revanche, plus on s’éloigne de 4.5-5.5, plus nos produits risquent d’abîmer le cheveu.

Voici les fourchettes de pH idéales, simplifiées, pour nos produits :

* Produits détergents : le pH de nos shampooings, s’il reste acide, a un effet très limité sur nos cheveux (cf. Source 2 plus haut). Le pH d’un produit n’influe pas son pouvoir détergent.
En revanche, il est avéré qu’un produit alcalin (pH>7) augmente la charge négative de nos cheveux, ce qui influe sur la friction et peut causer des frisottis et casser le cheveu et le rendre plus électrique.
Comme le pH de l’eau européenne est généralement alcalin, et le shampooing très dilué dans l’eau, utiliser un shampooing dont le pH tourne autour de 4.5-5 (un formulateur pro m’a conseillé de viser un pH de 4.7) sera plus doux et moins irritant. Il mitigera même l’irritation causée par l’eau, avis aux cuirs chevelus sensibles et/ou irrités 😉
* Produits en leave-on : nos laits/crèmes capillaires, sprays hydratants (comme ici), masques, gels, produits texturants… se situeront idéalement à 5.5.
* Après-shampooings : visez 5.5 également.

Tips DPC

* Le lavage au bicarbonate de soude (pH=8.2) et rinçage au vinaigre de cidre (pH=2.9) sont à proscrire purs à tout prix, il est nécessaire de les diluer (beaucoup). Un mélange d’eau et de bicarbonate restera alcalin (cf. risques cités plus haut). Abîmer le cheveu pour mieux le réparer me semble contre-productif, et inutilement agressif. Nos cheveux subissent déjà tellement de maltraitance au quotidien…
* Le lavage des cheveux au savon (liquide ou solide) est à proscrire à cause de son pH alcalin (toujours pour les mêmes raisons).
* L’étude de la Source 2 mentionne à quel point la majorité (75%) des shampooings conventionnels professionnels vendus en salons ont un pH inférieur à 5, tandis que c’est le cas d’une minorité pour les produits vendus en grandes surfaces et magasins (38%).
J’ai trouvé ça très intéressant dans la mesure où, en tant que fille de coiffeuse, j’ai eu les cheveux traités chimiquement très tôt, mais j’ai toujours eu de très beaux cheveux, et les traitais avec des produits professionnels. Et ce n’est que lorsque j’ai commencé à acheter mes produits ailleurs qu’ils ont commencé à s’abîmer, être moins beaux, et que j’ai eu des problèmes d’irritation du cuir chevelu (maintenant résolus grâce à la cosmétique HM, même ma coiffeuse est jalouse de mes cheveux ;-)).
Mon esprit scientifique ne ferait pas d’un cas clinique unique une généralité, mais l’effet à long terme d’un pH bien acide pour le shampooing pourrait donc être plus bénéfique pour la « santé » (j’ai du mal à parler de santé pour un organe mort) de notre chevelure, en accord avec la Source 1.

Voilà!
Celui-ci a mis plus de temps que les autres car mes recherches
ont encore plus mis le désordre dans mon référentiel de base!   

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