Vous vous souvenez de mon article sur la formulation de mousse à base de decyl glucoside?
Je vous en avais promis d’autres. Mais les circonstances n’ont pas été mes meilleures alliées. J’ai bouché l’un de mes foamers en tentant de faire une mousse exfoliante. Mr DPC a mis deux d’entre eux au lave-vaisselle. Et DMN, mon fournisseur préféré pour les foamers (de contenance 200ml! <3) est en rupture de stock! MAIS j’ai continué de me procurer petit à petit des tensioactifs à tester, et ai profité dune commande Aromantic pour commander une fournée de foamers (malheureusement ils n’en font pas en 200ml) pour reprendre mes petites expérimentations!
Je commande également chez DMN pas mal de mes tensioactifs, j’aime le choix qu’elle propose et le fait que je puisse m’y procurer du Beta (dont je vous parlerai bientôt plus ;-)). Et bien entendu la qualité est toujours au rdv! Cet article sera donc en partenariat avec Dans ma nature!
Vu la douceur du nuage de mousse de sucre, j’ai voulu tester un autre glucoside, toujours non ionique donc, le coco glucoside. Si ma dernière phrase vous donne le sentiment de lire du chinois, cliquez ici! Je me suis cependant d’abord intéressée au mélange détergent ET relipidant que vous trouverez sous différentes appellations (notamment la Douceur de coco ou le Lamesoft PO65) de coco glucoside et glycéryl oléate.
Le glycéryl oléate n’est pas un tensioactif, c’est un ester relipidant à base d’acide oléique (probablement d’huile d’olive donc). Il permet de relipider la peau au moment du lavage, limitant l’assèchement et la déshydratation dus au lavage. Une mousse à base de ce mélange sera donc très douce et peu agressante, parfaite pour les peaux sensibles, sèches ou déshydratées.
Le coco glucoside (que l’on trouve également seul sur le marché) est comme le decyl glucoside un tensioactif très doux. D’après les fiches fournisseurs que j’ai pu trouver, j’ai le sentiment qu’il est moins moussant que le premier, mais plus doux. Mais de prochaines expérimentations nous en diront plus 😉
En attendant, aujourd’hui, nous partons à l’attaque du Lamesoft PO65 (Douceur de coco)!
Ca n’a pas été une expérimentation de tout repos!
Bon, déjà, la texture est très épaisse, d’une douce nuance de jaune. Pour la manipuler, j’ai dû utiliser des pipettes pour plus de facilité.
Ensuite, il semble plus dispersible que soluble dans l’eau, du moins à froid (à tenter à chaud donc, les TA se mélangent de toute façon mieux, et cela permet parfois d’épaissir un mélange type gel douche/shampooing).
Enfin, je vous laisse lire la 1e partie de l’expérience.
J’ai décidé de systématiser mes expériences, c’est à dire de créer un protocole précis permettant de mesurer au moins visuellement les différences entre les TA.
Chaque mélange fait 25g, et contient de la Volvic, et 1% de conservateur (j’ajoute toujours plus de conservateur dans mes prépas 100% aqueuses, comme dans mes produits qui restent dans la salle de bains et subissent donc des chaleurs assez importantes, pour plus de prudence). Les photos sont prises après avoir obtenu une mousse (si possible) et déposé dans le même verre 4 poussées de chaque prépa.
Le Lamesoft PO65 (Douceur de coco) s’utilise entre 1 et 5%. J’ai donc testé d’abord 1%, 3% et 5%.
Mes craintes sûs-mentionnées étaient fondées : il n’est pas utilisable comme tensioactif primaire (= comme seul TA).
Voyez plutôt :
De gauche à droite, les formules :
Essai No1
98% d’eau
1% de Lamesoft PO65 (Douceur de coco)
1% de Geogard 221 (Cosgard)
Essai No2
96% d’eau
3% de Lamesoft PO65 (Douceur de coco)
1% de Geogard 221 (Cosgard)
Essai No3
94% d’eau
5% de Lamesoft PO65 (Douceur de coco)
1% de Geogard 221 (Cosgard)
Je ne me suis pas laissée démonter (la cosméto HM demande bien plus de persévérance, si je m’étais arrêtée au 1er échec à chaque fois, je n’en serais pas bien loin ^^). J’ai donc décidé de commencer à tester également les tensioactifs secondaires. Comme je n’ai pour le moment qu’un seul TA primaire dans ma testothèque, je me suis donc attelée au test decyl glucoside/Lamesoft PO65.
Comme les deux TA sont très doux et que le Lamesoft PO65 (Douceur de coco) mousse vraiment peu, j’ai choisi de l’ajouter aux 12% de decyl glucoside (Mousse de sucre).
Voici les résultats :
De gauche à droite, les formules :
Essai No1
87% d’eau
12% de decyl glucoside (Mousse de sucre)
1% de Geogard 221 (Cosgard)
Essai No2
86% d’eau
12% de decyl glucoside (Mousse de sucre)
1% de Lamesoft PO65 (Douceur de coco)
1% de Geogard 221 (Cosgard)
Essai No3
84% d’eau
12% de decyl glucoside (Mousse de sucre)
3% de Lamesoft PO65 (Douceur de coco)
1% de Geogard 221 (Cosgard)
Essai No4
82% d’eau
12% de decyl glucoside (Mousse de sucre)
5% de Lamesoft PO65 (Douceur de coco)
1% de Geogard 221 (Cosgard)
La douceur apportée (ainsi qu’un ajout de crémeux à la texture) se ressent dès l’ajout d’1% de Lamesoft PO65 (Douceur de coco)! En revanche, à l’utilisation, je trouve que l’essai No3 est le plus agréable. Plus crémeux que l’essai No2, mais pas aussi « lourd » que le No4.
Voici donc la recette de base du
Nuage de coco sucré
Ingrédients pour 150g (environ 150ml)
84% soit 126g d’eau
12% soit 18g de decyl glucoside (Mousse de sucre)
3% soit 4.5g de Lamesoft PO65 (Douceur de coco)
1% soit 1.5g de Geogard 221 (Cosgard)
Protocole
Nettoyez-stérilisez-désinfectez contenant-matériel-plan de travail-mains. Mélangez le Lamesoft PO65 au decyl glucoside (cela permet une meilleur solubilité du Lamesoft PO65 dans l’eau à froid, je n’ai pas testé à chaud pour ne pas fausser le protocole). Ajoutez l’eau et le conservateur. Mélangez doucement (pour ne pas faire mousser le mélange). Enflaconnez!
Résultats
Une mousse douce et crémeuse, parfaite pour les peaux sensibles, déshydratées ou sèches!
Bien entendu, cette recette de base peut être utilisée selon vos envies et besoins avec différents ingrédients!
Pour avoir des idées, et savoir lesquels influeront sur la texture de votre mousse, je vous renvoie au premier article sur le sujet 😉
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